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Le phénomène Indochine de retour à Lyon
20/11/2009 12:18
le 19.11.2009 04h00
Nicola Sirkis entretient une relation privilégiée avec ses fans, comme ici, lors d'un concert au théâtre de Fourvière / Archives Stéphane Guiochon
Nicola Sirkis entretient une relation privilégiée avec ses fans, comme ici, lors d'un concert au théâtre de Fourvière / Archives Stéphane Guiochon
Quatre concerts à Lyon en quelques mois, dont deux demain et samedi, à la Halle Tony-Garnier : le groupe de Nicola Sirkis continue à attirer de nouveaux fans
Demain et samedi, c'est complet. Le 13 mars, aussi ! Les responsables de la tournée d'Indochine ont dû programmer un quatrième concert, le 17 avril, toujours à la Halle Tony-Garnier de Lyon, pour satisfaire tous les fans lyonnais, et ne laisser personne à la porte du « Meteor tour »...
Quatre fois 8 000 personnes ! Aucun groupe français ne peut rivaliser avec Indochine. Et côté international, il faut aller chercher les grosses machines (Coldplay, Muse) pour retrouver une telle affluence.
Pourquoi un tel succès ? Indochine est né au tout début des années 80, mais il reste le groupe de l'Hexagone du XXIe siècle.
Avec l'album « Danceteria » en 1999, puis grâce à « Paradize » en 2002, le groupe a séduit une nouvelle génération de fans, qui ont l'âge même qu'avaient les premiers acheteurs de « L'Aventurier » ou du « Péril Jaune », il y a plus de 25 ans. Et « Indo » a réussi à entraîner plusieurs générations dans ce sillon, avec « Alice & June » et « La République des Meteors ».
Ce succès est celui d'un homme, Nicola Sirkis, seul rescapé du « line-up » original d'Indochine. Sa principale réussite est d'ailleurs d'avoir su s'entourer.
Le guitariste est allé chercher des jeunes musiciens fans du groupe, à l'image d'Oli de Sat et du Lyonnais Boris Jardel, et leur a offert la possibilité de participer à la composition et à la réalisation des albums. Un sang neuf qui a fait d'Indochine un véritable groupe et non un leader accompagné d'exécutants.
Le succès d'Indochine s'explique aussi par la relation privilégiée que le groupe entretient avec ses fans.
« On va à tous leurs concerts, on les attend et ils sont toujours sympas avec nous, ils ont toujours du temps à nous accorder », explique Christophe, un fan lyonnais.
Une attention qui a fait ainsi limiter à 8 000 personnes la jauge de la Halle.
La salle lyonnaise peut « monter » jusqu'à 17 000, comme c'est le cas pour Muse dimanche. Mais la production d'Indochine a préféré donner deux concerts afin d'en limiter le gigantisme. Quitte à gagner un peu moins d'argent...
Côté argent, le groupe sait être raisonnable. Un ticket pour un concert d'Indochine vaut 35 euros. À titre de comparaison, le show pour Depeche Mode, lundi, commence à 50 euros, celui de Placebo était à 40.
On ne peut pas parler du succès d'Indochine sans évoquer sa musique... Le groupe de Nicola Sirkis a su garder un équilibre entre audaces sonores et mélodies accessibles. Comme il forme un pont générationnel entre les ex-fans du new-wave et les jeunes potaches gothiques, Indo navigue entre les genres musicaux en évitant tous les filets.
Enfin, il y a un signe ultime de succès auquel Indochine n'a jamais échappé. C'est la vindicte farouche de ses opposants, parfois à la limite de la haine...
http://www.leprogres.fr/fr/region/l-ain/ain/article/2206560,179/Le-phenomene-Indochine-de-retour-a-Lyon.html
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