Lundi, le onzième album d'Indochine, "La République des Meteors", sera disponible. La tournée se clôturera avec un concert au Stade de France, le 26 juin 2010. Rencontre avec Oli de Sat, à la guitare, aux claviers et à la réalisation.
* Regardez le clip de "Little Dolls"
* All Access, le blog musique de la Libre
Après l'immense succès de "Paradize" (2002) puis de l'album conceptuel "Alice et June" (2005), le groupe Indochine, qui approche les trente années de carrière, sort un nouvel album, "La République des Meteors". Le secret du succès ? Avec leurs looks d'éternels adolescents, une nouvelle génération de jeunes fans se crée à chaque album, et si les textes de Nicola Sirkis sont emprunts de naïveté, ils touchent un grand public tandis que la musique novatrice garde toutefois de nombreux gimmicks qui forgent l'identité d'Indochine. Quand à arrêter un jour "Ce n'est pas une question d'âge. Il y a à chaque fois un doute, une remise en question pour savoir si nous allons trouver l'inspiration, pouvoir continuer à créer," explique Oli de Sat, à l'origine un fan qui a rejoint le groupe en 1997 pour ses talents d'arrangeur. Depuis, il forme le duo de tête avec Nicola Sirkis, composant et réalisant l'album.
Indochine, c'est aussi une excellente campagne de communication, notamment sur Internet, portée par des fans fidèles et déchaînés. Un single est en écoute libre sur leur site officiel avant la sortie "grand public", ils diffusent des vidéos de l'enregistrement en studio et de la fameuse séance photo qui a donné lieu à l'affiche pour le concert au Stade de France. "Il fallait faire quelque chose de bien pour le Stade de France, mais on voulait une photo sans prétention, sans artifices nus. Finalement, le fait que deux musiciens seulement soient nus et les autres habillés donne bien." La tournée commencera en octobre 2009 et de nombreuses dates sont déjà complètes, notamment les 21, 22, 24 octobre et le 26 mars à Forest National, et ce n'est pas le scandale provoqué par Christophe Sirkis, frère aîné de Nicola, avec la parution d'un livre dénonçant l'attitude du chanteur vis-à-vis de son frère jumeau, Stéphane, décédé en 1999, qui découragera le groupe. "Il n'y a rien à dire, c'est tellement abject, le mieux c'est d'ignorer." Quand à l'album, "La République des Meteors" est sans doute l'un des plus aboutis musicalement. "Il y a beaucoup de nouveaux instruments, de l'accordéon, du ukulélé, des jouets mécaniques, des clochettes Les sons acoustiques sont moins retravaillés que sur "Alice et June", l'album est plus brut, pas surproduit. J'ai beaucoup travaillé les mélodies-voix." Des titres aux guitares saturées et aux batteries fortes aux douces mélodies au piano et morceaux électro, l'album se révèle éclectique. "Il y a eu plusieurs sessions d'écriture. On a commencé par "Le Grand Soir", "La Lettre de métal" des titres acoustiques pas très gais, puis on est revenus après une pause et, petit à petit, l'électronique et les guitares saturées sont revenues."
Un long chemin parcouru, déjà, depuis les débuts de la création de "La République des Meteors" "La remise au travail fut difficile après l'énorme tournée d'"Alice et June". Puis, Nicola est allé à la Biennale de Venise où l'exposition de Sophie Calle, "Prenez soin de vous" l'a beaucoup marqué. Avec sa "Lettre de rupture", il a commencé à réfléchir à la thématique de la séparation et du départ. Puis on s'est intéressés à la guerre, du point de vue esthétique, pas historique."
Quant aux paroles de "Republika", "On est si fiers de rien/Républicains de loin" "Cela signifie que l'on n'adhère pas à tout ce que les politiques peuvent dire ou faire. Tout simplement. Nous n'avons pas vraiment le choix d'être républicains parce que dire qu'on est contre le capitalisme et partir au fin fond du Larzac, peu de gens le font. Il faut simplement encourager les jeunes à garder l'esprit critique même si les nouvelles générations sont très matures, pas dupes du tout, un peu cyniques, même. Ils savent très bien faire la différence entre un mec qui passe à la télé et la vérité."
* Regardez le clip de "Little Dolls"
* All Access, le blog musique de la Libre
Après l'immense succès de "Paradize" (2002) puis de l'album conceptuel "Alice et June" (2005), le groupe Indochine, qui approche les trente années de carrière, sort un nouvel album, "La République des Meteors". Le secret du succès ? Avec leurs looks d'éternels adolescents, une nouvelle génération de jeunes fans se crée à chaque album, et si les textes de Nicola Sirkis sont emprunts de naïveté, ils touchent un grand public tandis que la musique novatrice garde toutefois de nombreux gimmicks qui forgent l'identité d'Indochine. Quand à arrêter un jour "Ce n'est pas une question d'âge. Il y a à chaque fois un doute, une remise en question pour savoir si nous allons trouver l'inspiration, pouvoir continuer à créer," explique Oli de Sat, à l'origine un fan qui a rejoint le groupe en 1997 pour ses talents d'arrangeur. Depuis, il forme le duo de tête avec Nicola Sirkis, composant et réalisant l'album.
Indochine, c'est aussi une excellente campagne de communication, notamment sur Internet, portée par des fans fidèles et déchaînés. Un single est en écoute libre sur leur site officiel avant la sortie "grand public", ils diffusent des vidéos de l'enregistrement en studio et de la fameuse séance photo qui a donné lieu à l'affiche pour le concert au Stade de France. "Il fallait faire quelque chose de bien pour le Stade de France, mais on voulait une photo sans prétention, sans artifices nus. Finalement, le fait que deux musiciens seulement soient nus et les autres habillés donne bien." La tournée commencera en octobre 2009 et de nombreuses dates sont déjà complètes, notamment les 21, 22, 24 octobre et le 26 mars à Forest National, et ce n'est pas le scandale provoqué par Christophe Sirkis, frère aîné de Nicola, avec la parution d'un livre dénonçant l'attitude du chanteur vis-à-vis de son frère jumeau, Stéphane, décédé en 1999, qui découragera le groupe. "Il n'y a rien à dire, c'est tellement abject, le mieux c'est d'ignorer." Quand à l'album, "La République des Meteors" est sans doute l'un des plus aboutis musicalement. "Il y a beaucoup de nouveaux instruments, de l'accordéon, du ukulélé, des jouets mécaniques, des clochettes Les sons acoustiques sont moins retravaillés que sur "Alice et June", l'album est plus brut, pas surproduit. J'ai beaucoup travaillé les mélodies-voix." Des titres aux guitares saturées et aux batteries fortes aux douces mélodies au piano et morceaux électro, l'album se révèle éclectique. "Il y a eu plusieurs sessions d'écriture. On a commencé par "Le Grand Soir", "La Lettre de métal" des titres acoustiques pas très gais, puis on est revenus après une pause et, petit à petit, l'électronique et les guitares saturées sont revenues."
Un long chemin parcouru, déjà, depuis les débuts de la création de "La République des Meteors" "La remise au travail fut difficile après l'énorme tournée d'"Alice et June". Puis, Nicola est allé à la Biennale de Venise où l'exposition de Sophie Calle, "Prenez soin de vous" l'a beaucoup marqué. Avec sa "Lettre de rupture", il a commencé à réfléchir à la thématique de la séparation et du départ. Puis on s'est intéressés à la guerre, du point de vue esthétique, pas historique."
Quant aux paroles de "Republika", "On est si fiers de rien/Républicains de loin" "Cela signifie que l'on n'adhère pas à tout ce que les politiques peuvent dire ou faire. Tout simplement. Nous n'avons pas vraiment le choix d'être républicains parce que dire qu'on est contre le capitalisme et partir au fin fond du Larzac, peu de gens le font. Il faut simplement encourager les jeunes à garder l'esprit critique même si les nouvelles générations sont très matures, pas dupes du tout, un peu cyniques, même. Ils savent très bien faire la différence entre un mec qui passe à la télé et la vérité."