
Indochine reviens en force lundi avec «La république des Meteors». Rencontre
Il y a, bien sûr, ce livre de Christophe Sirkis, paru la semaine dernière, où l'aîné de la famille y accuse son frère Nicola d'avoir baissé les yeux sur l'addiction aux drogues de son jumeau afin de propulser le groupe vers des sommets. Mais, pour le leader d'Indochine, le seul événement qui compte, c'est la sortie, lundi, de son nouvel album, «La république des Meteors».
Car événement, il y a. Qui peut, en effet, remplir le Stade de France (le 26 juin 2010)? Aujourd'hui, dans les groupes français, personne à part Indochine.
Pour autant, le groupe ne se repose pas sur ses lauriers, en témoigne «La république des Meteors». Total (du rock à l'electro, il représente tout ce qu'Indochine construit depuis près de trente ans), personnel (le thème général est l'absence d'un être cher), copieux (16?titres). Interview avec les deux principaux protagonistes de cette réussite, Nicola Sirkis et Oli de Sat (à droite).
-Nicola, vous étiez angoissé avant de commencer ce disque. Pour quelle raison?
- Quand on ne sait pas par où commencer un nouvel album ni si on va y arriver, c'est toujours angoissant. Pour les deux albums précédents, il y avait déjà une idée de départ, alors que cette fois, avec Oli, on a commencé par la musique. Et, finalement, il y a toujours une motivation pour écrire des chansons. Je suis parti de l'expo de Sophie Calle sur la lettre de rupture qu'elle a reçue pour arriver aux thèmes de l'absence et de la séparation. Ces sentiments sont les plus forts lorsque des soldats partent à la guerre.
- Et tout s'est fait en liaison avec la musique?
Oli. - Le thème de la guerre, c'était le côté graphique. On ne voulait pas partir sur des musiques militaires. Comme sur «Alice & June», il y a parfois ce côté un peu déglingué pour désamorcer des textes graves.
N. - Le but était de tout essayer. On a utilisé le mot météore pour montrer que le disque éclate de tous les côtés et c'est un de nos disques les plus riches, une sorte de best of sans hit single avec toutes nos références.
- Vous avez été influencé par des lettres de soldats. Il n'y a donc rien de personnel?
- Si forcément. Mais au lieu de m'apitoyer sur mon sort, je parle de celui des autres. C'est peut-être pour cela que beaucoup de gens se reconnaissent dans mes textes. C'est un des albums les plus personnels de ma carrière.
- Avec ce thème de l'absence, on ne peut s'empêcher de penser à votre frère, mort il y a dix ans...
- Ça se reflète sur tout l'album. J'ai une tristesse continuelle et je pourrais la combattre par des chansons rigolotes. Mais je le fais différemment, par des morceaux bouleversants.
- Votre tournée passera par l'Arena de Genève le 28 novembre. Que pouvez-vous déjà révéler?
- Le public assistera à un gros show de 2 h 30' avec un concept impressionnant et un tout nouveau système vidéo. Ça sera un peu notre Zoo TV à nous!
Il y a, bien sûr, ce livre de Christophe Sirkis, paru la semaine dernière, où l'aîné de la famille y accuse son frère Nicola d'avoir baissé les yeux sur l'addiction aux drogues de son jumeau afin de propulser le groupe vers des sommets. Mais, pour le leader d'Indochine, le seul événement qui compte, c'est la sortie, lundi, de son nouvel album, «La république des Meteors».
Car événement, il y a. Qui peut, en effet, remplir le Stade de France (le 26 juin 2010)? Aujourd'hui, dans les groupes français, personne à part Indochine.
Pour autant, le groupe ne se repose pas sur ses lauriers, en témoigne «La république des Meteors». Total (du rock à l'electro, il représente tout ce qu'Indochine construit depuis près de trente ans), personnel (le thème général est l'absence d'un être cher), copieux (16?titres). Interview avec les deux principaux protagonistes de cette réussite, Nicola Sirkis et Oli de Sat (à droite).
-Nicola, vous étiez angoissé avant de commencer ce disque. Pour quelle raison?
- Quand on ne sait pas par où commencer un nouvel album ni si on va y arriver, c'est toujours angoissant. Pour les deux albums précédents, il y avait déjà une idée de départ, alors que cette fois, avec Oli, on a commencé par la musique. Et, finalement, il y a toujours une motivation pour écrire des chansons. Je suis parti de l'expo de Sophie Calle sur la lettre de rupture qu'elle a reçue pour arriver aux thèmes de l'absence et de la séparation. Ces sentiments sont les plus forts lorsque des soldats partent à la guerre.
- Et tout s'est fait en liaison avec la musique?
Oli. - Le thème de la guerre, c'était le côté graphique. On ne voulait pas partir sur des musiques militaires. Comme sur «Alice & June», il y a parfois ce côté un peu déglingué pour désamorcer des textes graves.
N. - Le but était de tout essayer. On a utilisé le mot météore pour montrer que le disque éclate de tous les côtés et c'est un de nos disques les plus riches, une sorte de best of sans hit single avec toutes nos références.
- Vous avez été influencé par des lettres de soldats. Il n'y a donc rien de personnel?
- Si forcément. Mais au lieu de m'apitoyer sur mon sort, je parle de celui des autres. C'est peut-être pour cela que beaucoup de gens se reconnaissent dans mes textes. C'est un des albums les plus personnels de ma carrière.
- Avec ce thème de l'absence, on ne peut s'empêcher de penser à votre frère, mort il y a dix ans...
- Ça se reflète sur tout l'album. J'ai une tristesse continuelle et je pourrais la combattre par des chansons rigolotes. Mais je le fais différemment, par des morceaux bouleversants.
- Votre tournée passera par l'Arena de Genève le 28 novembre. Que pouvez-vous déjà révéler?
- Le public assistera à un gros show de 2 h 30' avec un concept impressionnant et un tout nouveau système vidéo. Ça sera un peu notre Zoo TV à nous!